Sogedev, acteur du conseil en CIR/CII récemment référencé par la médiation inter-entreprises (Ministère de l’économie), vous propose de découvrir les derniers résultats de son étude annuelle « Horizon PME1 ». Cette dernière vise à prendre la température de la situation économique des PME innovantes françaises et à mesurer leurs besoins pour financer leur développement.
1. Une situation économique stimulée et des entrepreneurs optimistes
La majorité des entrepreneurs interrogés semble partager l’idée selon laquelle leur activité se développe, en dépit de la croissance nulle enregistrée au second trimestre en France. 69% des répondants affirment en effet que leur activité est en croissance et 79% d’entre eux sont optimistes, voire très optimistes pour l’avenir (+32% par rapport à 2014).
En parallèle, notons que 69% des interrogés affirment ne pas rencontrer de problème de trésorerie. Parmi eux, 43% considèrent que leur trésorerie est bonne, voire très bonne alors que 20% d’entre eux l’estiment mauvaise.
2. Des recrutements grâce à l’activité croissante des PME !
92% des répondants de l’enquête affirment que la croissance de leur entreprise leur a permis de tenir leurs objectifs de recrutements.
Le secteur des NTIC reste un secteur dynamique qui recrute et dont le taux de chômage reste limité par rapport aux chiffres nationaux. 88% des entreprises du secteur interrogées affirment avoir recruté grâce à leur développement. Ces chiffres corroborent les résultats d’une étude du Syntec numérique selon lesquels le secteur du numérique pourrait créer 38.000 emplois nets d’ici à 2018…
L’industrie manufacturière est également un secteur dont le niveau de croissance lui a permis de recruter du personnel, à 86%. Rappelons que ce secteur représentait 12,4% du PIB, 96,5% des exportations françaises et 3,1 millions de salariés en 2014.
3. Les PME peuvent-elles devenir des ETI ?
A ce jour, on dénombre en France seulement 4600 ETI mais qui, entre 2009 et 2014 ont créé 90 000 emplois en France – soit 30% des créations nets. Comment aider concrètement les PME à franchir le cap des 250 salariés ?
Selon nos répondants, le gouvernement doit encore interagir et mettre en place des mesures qui faciliteraient et simplifieraient leur développement et pour les aider à franchir ce cap. En effet, plus d’¼ des interrogés estime qu’un allègement des charges patronales leur permettrait de devenir une ETI alors que 21% d’entre eux affirment que des mesures simplifiant et allégeant leur fiscalité leur serait favorable. (chiffres stables par rapport à 2014).
Notons également que la simplification du code du travail et l’accès simplifié aux financements publics sont également des mesures que les PME souhaiteraient voir être mises en œuvre.
4. Des PME bien informées sur les aides publiques
87% des interrogés affirment avoir déjà bénéficié d’une aide publique pour financer leur développement. Toutefois, il existe un fossé entre l’utilisation des aides à l’innovation et des investissements.
En effet, les PME ont tendance à délaisser les aides publiques pour financer leurs projets d’investissement (recrutement, achat de matériel…). Seuls 12% des répondants utilisent les aides publiques pour financer leurs investissements. Les entreprises préfèrent se tourner en priorité vers leurs fonds propres et les prêts bancaires, or de nombreux dispositifs de financement public (approximativement 6 000 aides territoriales en faveur de leur croissance).
En effet, selon 43% de nos répondants, leurs investissements ont été financés en priorité par leurs fonds propres et 27% ont eu recours à un prêt bancaire.
Des freins persistants à l’utilisation des aides publiques
Les entreprises interrogées ne bénéficiant pas d’aide publique affirment à 40% que le manque de temps est un frein à la mise en œuvre d’une aide et 22% craignent une remise en cause ultérieure de leur demande d’aide. D’autres répondants dénoncent, quant à eux, le manque de compétences en interne et des règles administratives « illisibles »…
5. L’export : clés de la réussite pour se développer
En 2014, les chiffres du Commerce extérieur indiquaient que 116 232 PME françaises exportaient, représentant ainsi 96% des entreprises exportatrices.
L’étude reflète ces chiffres puisque près des ¾ des entreprises interrogées mènent des projets à l’international dont 37% depuis leur création. Notons que parmi elles, 22% affirment que l’export occupe 50% et plus de leur activité. 54% de ces sociétés envisagent même d’augmenter leur CA à l’export de plus de 25% dans les 3 à 5 ans à venir.
Près d’1/4 des interrogés mène de la prospection commerciale à l’export. Pour 21%, l’export correspond à la participation à des salons à l’étranger et pour 15% le développement à l’export prend la forme d’accords de distribution. Notons que seulement 8% des interrogés recrutent un cadre à l’export pour développer leurs projets à l’international.
1 « Horizon PME » se base sur les résultats d’un questionnaire adressé à plus de 5000 dirigeants de PME françaises entre juillet et septembre 2015 et complété par 540 répondants.